Un super-volcan a l’origine de la disparition de l’homme de neandertal

La disparition de l'Homme de Néandertal, il y a environ 35 000 ans, pourrait faire suite à et l'explosion de la caldera des champs Phlégréens (un super volcan de 100 km2 comptant 24 cratères et situé sous la baie de Naples en Italie). En effet, cet événement a vu la libération dans l'atmosphère d'un volume de matières volcaniques extrêmement important, d'au moins 80 km3. Le panache de cendres serait monté à plus de 40 km d'altitude (stratosphère), avant de retomber en un épais manteau recouvrant tout, comparable aux couches de cendres de Pompéi, sur une aire allant de l'Italie aux steppes asiatiques, tuant toute forme de végétation sur cette zone, ainsi que toute la chaîne trophique en dépendant, grands prédateurs et Homo compris. L'atmosphère globale aurait été assombrie pendant plusieurs années menaçant aussi d'extinction au passage les Homo sapiens (on estime la population humaine à 60 000 individus sur l'ensemble du globe - hypothèse constatée par un étranglement des allèles du code génétique humain à cette date).

Les derniers peuplements néandertaliens ayant survécu à cet évènement cataclysmique se retrouvent dans le sud de la péninsule Ibérique – et en particulier à Gilbraltar - pendant encore au moins un millénaire, avant de finir par disparaitre suite à un manque de diversité génétique pour rester une espèce viable et à leur hybridation avec les peuplements successifs d'Homo sapiens, devenus beaucoup plus nombreux et les ayant finalement intégrés dans leur propre patrimoine génétique. Suite à l'ensemble des mixages génétiques, entre les deux espèces, antérieurs et postérieurs à cet évènement, on estime qu'environ 3 % du code génétique de Néandertal se retrouve aujourd'hui dans le patrimoine génétique des Européens et des Asiatiques.

Pour finir, le super-volcan napolitain pourrait fort bien se réveiller dans les prochaines années, cette immense chaudière ardente affichant une pression croissante depuis presque soixante-dix ans. Son dernier soubresaut, plus limité que celui ayant précipité la fin des Néandertaliens, remonte à 1538.