• Les châteaux forts de l'Isère
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Châteaux Forts

 

Découvrez les châteaux forts qui ont fait l'histoire de l'Isère

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CHATEAU FORTS DE L'ISERE -Eric Tasset L'ISERE DES CHATEAUX FORTS - Eric Tasset

 

Voir aussi
En drone au-dessus des vestiges du château fort de Paladru en Isère

 

 

EN PRÉPARATION...

Le Trièves est la région de France qui comptait le plus de château fort au kilomètre carré durant le Moyen Âge. Mais c’est  aussi la seule ou l’intégralité des châteaux forts ont disparu (au moins en apparence) et sont sortis des mémoires. D’où ce prochain ouvrage, destiné à permettre de TOUS les retrouver et de TOUS les redécouvrir au travers d’un dessin de restitution…

En avant-première, une petite monographie concernant l’un des 30 châteaux forts du Trièves :

UN CHÂTEAU FORT SUR MOTTE DU 12e SIÈCLE ET SON BOURG CASTRAL : PUY-BOSON.

Ce château fort presque oublié est absolument représentatif de cette foule de petites fortifications que l’on voit fleurir dans tout le Trèves au 12e siècle, à la place de châteaux forts en bois du siècle précédent. Une visite, certes exigeante car les vestiges sont rares, mais très didactique et surtout représentative de cette lointaine époque, où les constructions étaient beaucoup plus modestes que ce que les châteaux et bourgs castraux parvenus jusqu’à nous (et qui datent généralement de la fin du moyen âge voir de la Renaissance) peut nous laisser imaginer.
Le tout au milieu des paysages somptueux et sauvages du Trièves.

Situation :
Châtel-en-Trièves, Isère. Les vestiges du château fort dominent le Nord-Ouest du hameau de Cordéac. Accès par le chemin du Col de la Brèche en un kilomètre environ après les dernières maisons. Après un premier virage en épingle (sur la gauche), marcher encore 40 mètres tout droit puis poursuivre en face sous les arbres au lieu de suivre le chemin qui tourne lui sur le droite. La motte du château est accessible en trente mètres. Visite libre.

Historique :
Le premier château de Puy-Boson est une motte castrale du 11e siècle, aux mains de Roland de Puy-Boson vers 1060, qui est vassal du comte de Die et sans doute l’un de ses proche. Les Puy-Boson remplacent la fortification en bois par un château fort en pierre au 12e siècle. Le bourg castral , certainement fortifié, s’étire dans la pente à l’est du château fort. Il possède une église paroissiale, Saint Jacques, qui peut-être l’ancienne chapelle cadastrale du château. A partir de 1270, le fief de Puy-Boson échoit à Guigues de Béranger, seigneur de Morges, dont le château familial est situé 3 kilomètres à vol d’oiseau à l’Ouest de Puy-Boson, près du hameau de Saint Sébastien. Le château de Puy-Boson restera ensuite dans la famille des seigneurs de Morges durant tout le moyen âge. En 1339, le fief compte désormais deux paroisses, celle du bourg castral lui-même, où l’on ne trouve plus que 12 feux (ou familles) et celle de Cordéac, un kilomètre plus au Sud, qui en compte 100 et qui croît rapidement au profit de la précédente. Il est probable que le bourg castral n’est plus habité dès le début du 15e siècle. Le château est peut-être aussi abandonné vers cette même période.

Description :
Vers 1300, le château fort est composé de deux parties distinctes : un réduit défensif au sommet de l’ancienne motte castrale du 11e siècle (à 1125 mètres d’altitude), occupant l’angle Nord-Est d’une seconde enceinte, à peu près quadrangulaire.
Le réduit défensif allongé, orienté Nord-Sud, est arrondi vers le Nord. Il est fermé dans une petite enceinte de 50 mètres de développement, percée d’un portail dans l’angle Sud-Est et dominée par une tour rectangulaire en saillie dans l’angle Sud-Ouest. Des bâtiments s’adossent certainement à l’intérieur du rempart, dont le logis seigneurial. La tour maîtresse rectangulaire mesure 6 à 7 mètres dans le sens Nord-Sud et 4 à 5 mètres dans le sens Est-Ouest.
La seconde enceinte mesure environ 140 mètres de développement. Naturellement protégée par une pente vive au Nord et surtout à l’Ouest (côté réduit défensif), elle est également défendue par un fossé au sud (dans lequel passe l’actuel chemin du Col de la Brèche). Le côté Est étant le moins bien défendu, il semble avoir été renforcé par deux tours (probablement circulaires mais ce n’est pas certain) dans les angles Nord-Est et Sud-Est. L’accès à cette enceinte se fait par un portail placé au Sud, mais il existe aussi sans doute une poterne à l’Est donnant accès au bourg castral. Cette seconde enceinte est occupée par deux terrasses successives allongées, orientées toutes les deux Nord-Sud. Celle du haut (à l’Ouest) reçoit ce qui semble être la chapelle castrale (un peu plus de 10 mètres sur 4), orientée Est-Ouest comme toujours au moyen âge, en contrebas du réduit défensif. Celle du bas (à l’Est), est certainement occupée par un certain nombre de bâtiments. La chapelle castrale (s’il s’agit bien de ça) est-elle devenue par la suite l’église paroissiale du bourg, sous le vocable Saint-Jacques ? Ou bien un autre édifice religieux a-t-il été construit plus tard en contrebas ? Impossible de répondre dans l’état actuel des recherches.
Le bourg castral, quant à lui, est placé à l’Est, en contrebas du château fort, sur une ou deux terrasses successives (également orientées Nord-Sud). Il est peut-être clos d’un mur de défense, de 100 ou 140 mètres de développement environ, suivant si le rempart clos une ou deux terrasses. Le bourg est accessible par un portail ouvrant au Sud ou à l’Est et communique vraisemblablement avec le château par une poterne, à l’Ouest.

Vestiges :
La motte domine toujours magnifiquement le site. On devine à l’Ouest en contrebas du point le plus haut, ce qui devait la base de la tour maîtresses, sur 3 mètres de longueur. Les arases de la chapelle qui devint peut-être église paroissiale sont également bien visible, en contrebas du réduit défensif.
Les deux tours d’angle de la seconde enceinte se présentent pour leur part sous la forme de pierriers, tandis que d’autres substructions et tas de pierres informes marquent l’emplacement de quelques-unes des maisons de l’ancien bourg castral.

Fonction :
Château familial d’une famille éponyme vassale du comte de Die, le château fort de Puy-Boson et son bourg castral rentrent dans les possessions de la puissante famille de Bérenger Morges à partir de la fin du 13e siècle.


En photo : La vue sur le Vercors et le Mont Aiguille depuis le site de Puy Boson, une photo montrant l'état des vestiges, la maquette de travail ayant conduit au dessin et le dessin.

(Etude sur le terrain, maquette et dessin datent de février 2024, Eric Tasset)

RESTITUTION DE CHÂTEAUX EN RUINES

Pour tous travaux de restitution graphique d’un monument disparu, n’hésitez pas à demander un devis gratuit.

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