Bayard, «le chevalier sans peur et sans reproche»

 Descendant d’une prestigieuse lignée de guerriers, il incarne le « bon chevalier », modeste et désintéressé, célèbre pour son attachement à s’opposer au pillage des villes conquises et à faire respecter la vertu des femmes. Son épopée, comme celle de Jeanne d’Arc et de Du Guesclin, valorise les qualités chevaleresques essentielles : l’héroïsme, l’honneur et un certain art de vivre et de mourir pour sa patrie et pour son dieu. Sa vie, à elle seule, est la plus belle des légendes et, à ce titre, mérite d’être contée.

 Le  20 mai 1524, arriva en la ville de Grenoble un bien triste cortège : il transportait la dépouille du Bon chevalier, Pierre Terrail de Bayard, que toute la France pleurait. Le deuil avait particulièrement touché la population de sa province natale. Les gens se signaient en contemplant le dernier attelage de celui qui avait été le plus humain et le plus glorieux des Lieutenants-généraux du Dauphiné. Le corps arrivait d’Italie, de Rovasenda exactement, où le héros était mort comme il avait vécu, dans l’honneur et les armes à la main, fidèle à sa devise « Dieu et le Roy, voilà nos maîtres, onc n’en aurai d’autre ». La dépouille mortelle du chevalier fut déposé dans la cathédrale Notre-Dame, où une chapelle ardente avait été dressée, et des jours durant les habitants de Grenoble et d’ailleurs vinrent lui rendre un ultime hommage.


 Les funérailles solennelles n’eurent lieu que le 24 août 1524, au retour de l’évêque Laurent II Alleman, absent de son diocèse. Bayard fut inhumé, en grande pompe, dans la chapelle du couvent fransiscain des Minimes de la Plaine, à la Croix Rouge. Avec cet homme hors du commun disparaissait une figure emblématique de notre pays, dont il convient de retracer la fabuleuse épopée.

Chevalier de père en fils

 Pierre III Terrail, seigneur de Bayard, naquit en 1476 dans la maison-forte familiale, située à Pontcharra en Isère, sur un promontoire dominant la belle vallée du Graisivaudan. La résidence fortifiée, bâtie 70 ans plus tôt au lieu-dit Bayard (ce qui signifie « hêtre »), avait donné son nom aux ancêtres de l’enfant. Mais au-delà de ce patronyme, c’était surtout du courage et du goût des armes que le jeune Pierre avait hérité de ses aïeuls. Pourtant sa famille avait déjà payé un lourd tribut aux dieux de la guerre, ce qui aurait pu le dissuader de marcher sur les traces de ses aînés. Son trisaïeul avait été tué à la bataille de Poitier, aux pieds du roi de France Jean le Bon (le Bon voulant dire le Brave à cette époque); son bisaïeul avait subi le même sort à la tristement célèbre bataille d’Azincourt, au cours de laquelle les archers anglais avaient massacré la fine fleur de la chevalerie française; et son grand-père avait péri à la bataille de Montlhéry, opposant Louis XI et le comte de Charolais. Son père avait eu plus de chance que les précédent et s’en était tiré avec un bras emporté pendant la bataille de Guinegatte, qui opposa Louis XI à Maximilien d’Autriche, en 1479. De quoi en dissuader plus d’un, mais certainement pas Pierre, qui choisit vers 7 ans d’épouser la carrière des armes.


 Il commença par de très modestes études à l’école-cathédrale de Grenoble (grâce à son oncle, évêque de la ville), où il apprit à signer son nom, mais sans aller toutefois jusqu’à savoir lire et écrire. C’est ensuite auprès du Duc Charles de Savoie, à Chambéry, qu’il apprit à monter à cheval et à manier les armes. Ses dispositions hors-normes lui permirent d’achever sa formation de page en trois années seulement, alors qu’il en faut sept en temps normal. A 17 ans, il participa à son premier tournois, à Lyon, où il remporta un premier sucés. La tradition veut que les belles dames aient dit de lui, à cette occasion, qu’il avait « mieux que tous les autres ».

 C’est ce qu’on ne cessera de dire de lui, désormais !

 Des tournois aux champs de bataille, il n’y a qu’un pas qu’il franchit à 19 ans pour participer aux campagnes d’Italie, dans l’armée du roi Charles VIII. Son baptême du feu, il le connut lors de l’assaut de la ville fortifiée de Canosa, sous l’averse de flèches, de pierres et de chaux vive déversée par les défenseurs sur leurs assaillants. A 23 ans, c’est cette fois pour le nouveau roi de France, Louis XII, qu’il retourna combattre en Italie. Sa vaillance fit encore des miracle, mais plus que tout, ce fut sa droiture qui le distingua peu à peu de la masse des combattants anonymes. Exemple en est donné par cet épisode de l’une des guerres qu’il mena dans le Milanais : il fut fait prisonnier par Ludovic Sforza, qui lui rendit aussitôt la liberté par estime pour son comportement chevaleresque.

« Un seul à la force d’une armée entière ! »

 Mais l’un des épisodes les plus fameux de sa carrière de soldat fut le duel à mort qu’il livra dans ce même pays, en compagnie de dix  autres chevalier français, contre onze espagnols appartenant aux troupes de Ferdinand d’Aragon. Le tournoi se déroula en juillet 1502 devant plus de 10 000 spectateurs rassemblés sur les murailles de la ville de Trani. Le combat dura des heures, ponctué par de nombreux retournements de situation, et ne cessa que lorsqu’il ne resta plus que deux adversaires encore à cheval de chaque côté, dont Bayard faisait partie. En effet, les espagnols, très malmenés, proposèrent de déclarer «  la balance égale » et qu’il n’y ait ni vainqueur ni vaincu, ce que les français eurent la magnanimité d’accepter. Malgré cela, la vaillance de Bayard avait frappé les spectateurs et sa renommée avait grandi encore un peu plus. Cette affaire eut pourtant une forme de conclusion, quelques mois plus tard. Bayard, défié en combat singulier par le capitaine Alonso de Sotomayor, un puissant seigneur espagnol, accepta de combattre à pied, à l’épée et au poignard. C’était à son désavantage, et l’espagnol le savait, car à cheval, le dauphinois était sans rival. Il tua pourtant son adversaire, au terme d’une lutte acharnée qui se termina en corps à corps, le blessant dans un premier temps d’un coup de poignard à la gorge puis l’achevant en lui enfonçant son arme entre les deux yeux. En raison du rang et de la notoriété de Sotomayor, ce duel fit du simple soldat qu’était Bayard « l’un des plus renommés français qui fût en leur armée ».


 C’est pourtant à Garigliano, en 1503, que le chevalier français rentra définitivement dans l’histoire. Il s’était joint à l’avant-garde de l’armée française, qui venait de franchir le Garigliano sur un pont de bateau pour enfoncer les premières lignes espagnoles. Leur petite troupe fut soudain prise à partie par une véritable armée, très supérieure en nombre et appuyée d’artillerie. Il fallut précipitamment battre en retraite, et refluer en désordre sur le pont ou alors traverser le torrent à la nage. C’est alors que s’illustra le courageux chevalier dauphinois. Il se campa sur l’étroite passerelle pour faire obstacle à l’ennemi qui accourait pour s’y engager, bien décider à les retarder au maximum afin de permettre à ses camarades de gagner la rive opposée sans encombre. Il défie les uns après les autres tous les adversaires qui se présentèrent à lui, en une suite de combats singuliers ou il fit montre d’une adresse et d’une bravoure prodigieuses. Il n’avait pas enfilé son armure, ce jour-là, car il avait été averti très tard de l’incursion en territoire adverse et avait préféré sacrifier sa sécurité plutôt que de ne pas être de l’aventure. Et pourtant, malgré son piètre équipement (tout au plus un plastron), « il fit merveille d’arme, aussi assuré que s’il eût été armé de toutes pièces » écrivit Jean d’Auton. Ses amis eurent beau « tout rudement lui crier qu’il s’ôta de là et le tirer à tous efforts, oncques ne voulut démarcher que tout fût fait ». Finalement, l’arrivée de renforts français mit fin à la bataille. La conduite exemplaire de Bayard, sur le pont de Garigliano mit le comble à sa renommée. Il avait définitivement mérité cette devise qu’on lui avait forgée : « un seul à la force d’une armée entière » !

Une blessure... mal placée ?

Mais le brillant chevalier n’en resta pas là. Il réprima la révolte de Gène puis remporta, en Lombardie, la victoire d’Agnadel sur les vénitiens. Il participa ensuite à la guerre contre le pape Jules II, avec les fonctions de capitaine (d’ordinaire réservées aux grands du royaume), où il refusa l’offre d’un traître qui lui proposait d’empoisonner son ennemi. Blessé gravement d’un coup de pique durant le siège effroyable de Brescia, il fut soigné dans cette ville où il trouva encore la force de sauver « l’honneur d’une famille livrée à la brutalité des soldats ». En termes plus clair, il sauva une jeune femme et ses deux filles du viol, pratique courante à cette époque durant le pillage des villes, et refusa ensuite la bourse bien garnie qu’on voulait lui voir accepter à titre de remerciement. Cette péripétie, associé à de nombreuses autres, à contribué à asseoir sa réputation de noble chevalier, que l’histoire gardera de lui.

 A peine guéri, il chevaucha sur 250 km pour rejoindre l’armée française, commandée par Gaston de Foix, juste à temps pour prendre part à la fameuse bataille de Ravenne (avril 1512), qui fut une victoire à la fois éclatante et douloureuse, car il y perdit nombre de ses amis. Blessé à nouveau, quelques mois plus tard, alors qu’il protégeait (encore) l’arrière-garde de l’armée, il passa deux mois chez son oncle à Grenoble, le temps de se rétablir. La reine lui envoya à cette occasion son propre médecin, ce qui témoigne de la sympathie qu’il inspirait à ses contemporains. La souveraine, qui avait décidément pris le bon chevalier dauphinois en affection, aurait bien aimé le marier, mais il refusa et lui répondit qu’il « n’avait d’autre désir au monde que de faire quelque bon service au roi ». Certains pensent aujourd’hui que la grave blessure qu’il avait reçu à Brescia l’aurait rendu impuissant, et que ce serait la véritable raison de son refus. Tout ce dont nous soyons certain est qu’il eut une fille, une dizaine d’années avant cette fameuse blessure et qu’elle épousera un Bocsozel un an après la mort de son père. Nous n’avons aucun indice sur la mère de l’enfant, en revanche, même si certains avancent le nom de Blanche de Montferrat, la duchesse veuve de Savoie, ou celui de sa dame d’honneur, Bernardine de Montbel. Le glorieux chevalier a emporté son secret dans la tombe.

Mais revenons au cours de sa vie, là où nous l’avons laissé. En 1513, il couvrit de son mieux la déroute d’une armée française face aux troupes de l’empereur allemand Maximilien et du roi d’Angleterre, à Guinegatte en Picardie, ce même Guinegatte où son père avait perdu un bras, bien des années plus tôt. La débandade, côté français, fut telle, qu’on appela cet épisode peu glorieux « la journée des éperons », parce que les chevaliers firent moins usage de leur épée ce jour-là que de leurs éperons pour contraindre leur monture à déserter au plus vite le champs de bataille. Bayard, qui avait refusé de suivre le déplorable exemple de ses compagnons d’arme fut fait prisonnier. Reçu avec grande considération par les deux souverains adverses, qui lui proposèrent vainement d’entrer à leur service, il fut libéré contre rançon quelques semaines plus tard. Mais l’apogée de sa carrière militaire restait encore à venir...

1515... Marignan !

Un des premiers actes du nouveau roi de France, François Ier, fut de nommer Bayard au poste de lieutenant-général du Dauphiné en 1515, pour lui faire honneur d’une part, mais également pour que le dauphinois lui prépare le passage des Alpes, qu’il s’apprêtait à emprunter pour reconquérir le duché de Milan. Ce qu’il fit, au mois de juillet de cette même année, en compagnie de 30000 fantassins, 10000 cavaliers et 74 canons. Or, il était de coutume à cette époque, que le roi arme chevaliers ceux qui avaient le mieux servi au cours d’une bataille, mais pour cela, le roi devait être chevalier lui-même. Ce n’était pas le cas de François Ier, qui manda Bayard et lui dit : « Bayard, mon ami, je veux être fait aujourd’hui chevalier de votre main, parce qu’il n’y a plus digne que celui qui a de votre manière combattu à pied et à cheval, et toujours contre les ennemis du royaume ». Le dauphinois répondit, en posant son épée sur l’épaule du jeune souverain agenouillé : « Sire, autant vaille que si c’était Roland ou Olivier, Godefroy ou Baudoin son frère. Certes, vous êtes le premier prince que oncques fit chevalier. Dieu veuille qu’en guerre ne preniez fuite ». La bataille qui s’ensuivit, qui n’en a pas entendu parler ? Marignan... 1515... Ah, quand même ! Bayard, à côté du roi, s’y dépensa sans compter et accomplit encore des prodiges qui contribuèrent à l’éclatante victoire de Marignan (près de Milan) contre les Suisses, la seule sans doute, que tous le français ont retenu de leur scolarité, fut-elle lointaine.

La gloire de cette bataille fut suivie par six années de paix, pendant lesquelles l’homme de guerre géra au mieux les intérêts de sa province natale, dont il était en charge. Il se montra, au cours de cette période, le plus humain et le plus avisé administrateur que le Dauphiné ait connu, soulageant sur ses propres deniers nombre de malades et de nécessiteux et allant même jusqu’à rémunérer lui-même le geôlier de la porte Traîne à Grenoble pour que la nourriture offerte aux prisonniers soit améliorée. Il chassa également de la région la bande à Maclou, un célèbre brigand à la tête d’un millier de pillards, qui avait commencé à mettre en coupe réglée le Dauphiné. Cela histoire de ne pas trop se rouiller...

Bayard reprit finalement du service armé en 1521, il avait alors 45 ans. Le roi l’envoya défendre la ville de Mézière, dans les Ardenne, contre les assauts de l’empereur allemand Charles Quint. L’ingénieux chevalier fortifia en un temps record la cité, que l’on disait alors indéfendable, coupant les ponts et relevant les murailles effondrées, travaillant avec les défenseurs pour exalter leur ardeur. Tout est fin prêt pour l’assaut donné par 30000 hommes. « Je tiendrais tant que mon honneur et ma vie se pourront étendre au service du maître » écrivit Bayard et, en effet, son ardeur fut telle que l’ennemi dépité, fut contraint à lever le siège, après quatre semaines d’infructueuses tentatives et 4000 boulets tombés sur la ville.

Fauché en pleine gloire

Celui que l’on disait « sans peur et sans reproche » avait pourtant une crainte, celle de tomber dans l’inaction ! Il s’en ouvrit en 1522 à François Ier en lui écrivant de « ne pas le laisse oisif si quelque occasion de guerre se présentait ». Le roi le rassura et l’envoya dès l’année suivante reconquérir... le Milanais ! En 1524, Bayard rattrapa une fois de plus les erreurs de l’un de ses chefs (cette fois-ci il s’agissait de Bonnivet) et parvint à sauver l’armée en déroute en lui faisant traverser la rivière Sesia, près de Romagnano. La dernière page de ce destin hors pair allait malheureusement s’écrire le lendemain même de cette dernière action d’éclat. Comme à son habitude, il resta le dernier pour couvrir la retraite qui avait repris. Et vers midi, une pierre tirée par un arquebusier espagnol le blessa au côté. Triste sort pour ce héros qui disait, en parlant des armes à feux légères, introduites depuis peu sur les champs de bataille, que c’était « un grand crève-cœur qu’un homme vaillant soit tué par un abject friquenelle ». Il tomba de cheval et fut fait prisonnier. Puis on le déposa au pied d’un arbre, à sa demande. « Qu’on me mette en sorte que j’ai le visage regardant les ennemis » dit-il. « Je ne leur ai jamais tourné le dos. Je ne vais pas commencer en finissant, car c’est la fin de moi ». C’est adossé à l’arbre qu’il vit les chefs ennemis s’arrêter à tour de rôle à son chevet. Tous étaient sincèrement affligés du sort cruel qui avait frappé celui de leurs ennemis qu’ils respectaient le plus. En particulier le duc de Bourbon, l’ancien ami de Bayard devenu son ennemi, qui lui aurait signifié sa grande peine, ce à quoi Bayard aurait répondu : « Ah ! Monsieur, pour dieu, n’ayez point pitié de moi, mais ayez plutôt de vous, qui combattez contre votre pays et votre roi ; moi je meurs pour mon roi et pour ma foi ». Le bon chevalier s’éteignit vers 8 heures du soir. Il était âgé de 48 ans.

Avec lui disparaissait l’une des figures les plus brillantes du début du XVIe, « le plus assuré en guerre qu’on eût jamais connu », capable de « faire combattre les plus couards » et toujours de même « belle et joviale humeur », si l’on en croit ceux qui l’ont côtoyé de près. Mais également, et c’est en cela qu’il marqua le plus profondément les mémoires, un homme d’un grand cœur et d’une grande bonté. Avec lui disparaissait plus qu’un individu. C’était en fait la fin d’une époque, celle du moyen-âge héroïque et courtois, qui avait fait de l’honneur la vertu cardinale.

 Lisons, pour clore le sujet, la correspondance d’un vassal de l’empereur d’Allemagne à son souverain, tous deux ennemis de Bayard. « Sire, combien que le dit seigneur Bayard fut serviteur de votre ennemi, si a été dommage de sa mort, car c’était un gentil chevalier, bien aimé d’un chacun et qui avait aussi bien vécu que jamais homme de son état, et à la vérité, il l’a bien montré à sa fin, car ce fut la plus belle dont je ouïs oncques parler. La perte n’est pas petite pour les français ! » Et cela, les habitants du Dauphiné l’ont bien compris, car « durant un mois », écrit à l’époque Jacques de Maille, « on eût dit que le peuple du Dauphiné n’attendait que ruine prochaine, car on ne faisait que pleurer et larmoyer et on cessa fêtes, danses, banquets et tous autres passe-temps ».

Mais où est passé Bayard ?

Si l’on sait où se trouve le château familial de Bayard (un petit musée retraçant la vie du héros est installé dans les vénérables bâtiments), on ne peut pas en dire autant de ses ossements. Ils furent soi-disant transférés en 1624 de sa première sépulture du couvent des Minimes à une seconde, dans une chapelle latérale nouvellement construite, puis, après la révolution, en l’église grenobloise de Saint-André. Vers 1950, ce dernier tombeau fut ouvert pour vérifier l’identité de son occupant, et on s’aperçut avec horreur qu’il contenait les ossements de plusieurs inconnus, dont ceux... d’une jeune fille !... La petite chapelle du couvent des Minimes, pour sa part, révéla des ossements tout noircis que l’on plaça dans une caisse. Celle-ci intrigua fortement les allemands en 1943, qui l’ouvrirent en croyant y trouver un trésor, puis elle disparut une vingtaine d’années avant de réapparaître en 1966... 

Le sort posthume du glorieux chevalier demeurera vraisemblablement à jamais une énigme, mais qu’importe ! Son épopée lui a survécu, et mieux que n’importe quelle légende, elle continuera encore longtemps à nous faire rêver.

(extrait de « Les plus belles légendes de l’Histoire du Dauphiné », Eric Tasset)