La tectonique des plaques envoie tous les continents se crasher les uns contre les autres tous les 350 millions d’années ?

L'écorce terrestre est constituée de plaques qui flottent sur une couche de roches fondues, et qui dérivent à la surface en se frottant les unes contre les autres. Le moteur de ces mouvements est le phénomène de convection de roche fondue qui se produit à l'intérieur du manteau terrestre. L'intérieur de la Terre est en effet composé de roches faiblement radioactives dont la désintégration produit de la chaleur. Certaines zones du manteau sont plus chaudes, et se mettent à monter vers la surface sous l'effet de la force d'Archimède (zone plus chaude, donc moins dense = montée). Une fois refroidie en surface (ce qui évacue la chaleur produite à l'intérieur de la Terre), la matière finit par replonger vers les profondeurs (zone plus froide donc plus dense = descente).

La matière monte et jaillit hors de la croute terrestre dans des zones appelées dorsales, situées au milieu des océans. Ce jaillissement de matière entre les plaques d’écorces terrestre les écarte les unes des autres. A d'autres endroits, la matière redescend sous terre dans des zones dites de subduction, en clair, certaines plaques d’écorce terrestre s’enfoncent sous d’autres plaques et se dissolvent au final dans les laves du manteau.
En résumé, une fois surgie hors de l’écorce terrestre, la matière est simplement déplacée au cours du temps, à la vitesse de quelques centimètres par an, depuis la dorsale ou elle a jaillit jusqu’à la zone de subduction ou elle retournera sous l’écorce terrestre. Sous l'effet du refroidissement, la matière surgie des dorsales devient froide et cassante et agrandie en continu les plaques qu’elle repousse. Les plaques les plus épaisses (100 km au maximum) dépassent du niveau des océans et constituent les continents, les moins épaisses (10 km au minimum) constituent simplement les planchers océanique. C'est ce déplacement continu de matière qui donne lieu à la dérive des continents (ou tectonique des plaques). Cela signifie également que tout fond marin ou tout continent en déplacement finira un jour par replonger à l’intérieur du globe.
La dérive des continents a été confirmée depuis une quarantaine d'années par des observations géophysiques. Parmi celles-ci, la plus flagrante est sans nul doute la découverte de l'existence de bandes magnétiques dans les planchers océaniques, marquant un champ magnétique dirigé alternativement vers le Nord et vers le Sud. Ces bandes, parallèles à la dorsale, proviennent de l'aimantation rémanente du champ magnétique terrestre, piégé dans les roches magnétiques au moment de leur refroidissement, c'est-à-dire peu après leur sortie de la dorsale. La polarité du champ terrestre s'inversant plus ou moins régulièrement au cours du temps, on obtient cette « peau de zèbre », preuve de l'expansion des fonds océaniques et donc de la tectonique des plaques.
On distingue 12 plaques tectoniques principales à la surface de la Terre. Ces plaques se déplacent, entraînées par la convection dans le manteau. Les vitesses de ces déplacements vont de presque rien à plusieurs centimètres par an, et jusqu'à 20 cm/an dans certaines région du Sud-Est asiatique (Papouasie-Nouvelle Guinée) et du Pacifique (Tonga-Kermadec) !
Ces plaques en mouvement perpétuel frottent les unes contre les autres sur leurs bords et certaines plongent sous d’autres à leurs extrémités. La plaque du Pacifique et la plaque nord-américaine sont deux des plus grandes plaques tectoniques de la planète. Ces plaques raclent l’une contre l’autre en un mouvement constant. Ces phénomènes se produisent dans des endroits comme la Californie. C’est pourquoi on observe des volcans et des tremblements de terre dans cette région du monde. Toutes les plus grandes zones sismiques du monde se situent dans ces zones où les plaques se frottent ou se chevauchent.
C'est d'ailleurs comme cela que l'on définit la notion de plaque : ce sont les vastes zones relativement calmes bordées par des zones où la densité de séismes est très élevée. Sur la carte de la sismicité dans le monde, on voit très bien que les séismes se positionnent quasiment tous sur des lignes qui entourent les grandes surfaces non-sismiques que sont les plaques. Les plus gros séismes ont par ailleurs lieu en général là où les plaques bougent le plus vite les unes par rapport aux autres.
Parfois, les forces en présence sont tellement importantes que les plaques finissent par se déformer. C'est ce qui se passe lors de la collision entre deux plaques continentales (comme deux voitures lors d'une collision frontale). C'est ce phénomène qui est à l'origine de la création des chaînes de montagnes, comme les Alpes ou l'Himalaya.
On a constaté par ailleurs qu'un certain nombre de volcans (en général marins) ne bougeaient que très faiblement les uns par rapport aux autres : ils sont créés par d’énorme « point chauds » situés dans le manteau, stables au cours du temps. Les plaques se contentent de « défiler par-dessus » ces points chauds du manteau, et sont crevées par moment par des grandes éruptions (des remontées de magna en provenance des points chauds). C’est ce qui explique que les volcans sont créés « en ligne ». Les premiers créés s’endorment à tout jamais lorsqu’ils s’éloignent des points chauds souterrains, emportés par le mouvement de la plaque qui les transporte, tandis que de nouveaux apparaissent, au moment de nouvelles remontées de lave depuis les mêmes points chauds.
Une autre conséquence de la tectonique des plaques est que les continent se déplacent en permanence les uns par rapport aux autres. Les continent sont aujourd’hui au nombre de sept, mais cela ne fut pas toujours le cas. Tantôt les plaques se heurtent et les continents se réunissent en un seul continent géant, tantôt elles se fragmentent en petits morceaux, qui redessinent de nouveaux continents. La dernière fois que ces plaques ont formées un seul continent, c’était il y a 250 millions d’années. Les sept continents actuels étaient alors agrégés en une seule énorme masse terrestre, un supercontinent appelé Pangée. Il.est d'ailleurs simple de voir que l'Amérique du Sud était alors encastrée dans l'Afrique, pour ne citer que cet exemple.
D’après l’avis des scientifiques, les sept continents actuels pourraient se regrouper de nouveau dans environ 100 millions d’années.